Les genoux couronnés de patins à roulette, Quelques sous chapardés et comptés en cachette, On guettait la pendule pendant l'histoire de France, Vous dites: ''L'âge cancre'', disons plutôt l'enfance.
Puis l'on va, comme un pape revenant de voyages Retrouver le bonhomme qui n'a bientôt plus d'âge Qu'on appelle le Pépé, du Jardin du Luco, Ce magicien qui guele, sans lâcher son mégot...
La barbe à papà
La barbe à papà (x 8).
Puis l'on porte à la bouche la première cigarette, Qu'en importe le gout, puisqu'il suffit du geste, Plus l'on fait de fumée, plus l'on masque l'enfance, Vous dites: ''L'âge bête'', disons l'adolescence
Caressant les cheveux de son premier émoi, La main cherche, peut-être, ce que savent les doigts: Ces nuages oubliés, Jardins du Luxembourg Faites de sucre glacé, de miracles et d'amour.
La barbe à papà
La barbe à papà (8x)
Et me voici adulte... C'est comme ça que l'on dit. Surveillant le tumultes de mes très chers petits, Habillés en dimanche. Il ne sera pas question de se poisser les doigts, Ni de se mettre au menton de la barbe à papà
Je crois, moi, qu'ils ne croient vraiment pas à grande chose, Que lorsque l'on viendra m'apporter quelques roses, Bref, quand je boufferai du dessous des lilas, Vous dites ''l'âge vieux'', mais disons l'au-delà,
J'entendrai, quel que soit mon lieu de reposance Cette voix qui viendra du fin fond de l'enfance, Je verrai ce visage, Jardins du Luxembourg, Près du kiosque à joujoux, gueler plus qu'à son tour...