Les enfants des autres qui courent sur la plage les ballons, les châteaux, les nouveaux paysages la foule, les villes et les aires d’autoroute la lumière qui rend beau, les poèmes à trois sous ça sert à rien
Le rouge sur mes lèvres le rouge que je bois le travail et la fièvre que personne ne voit ça sert à rien ça sert à rien les hommes qui fabriquent des femmes je préfère mes garçons et nos blagues à deux balles les moments précieux certes ponctuels les étoiles pour une fois que l’on voit dans le ciel ça sert à rien
ça sert à rien l’euphorie et le rire des fous faut se pincer la peau quand le rêve est trop doux Dire qu’on savait plus comment faire pour partager ni comment recevoir, mort de trouille et planqué avec les siens
Et les bulles et les bals les paillettes et les danses nos costumes qui font foire et nos belles révérences ça sert à rien ça sert à rien de nous mettre ta plus jolie robe d’avoir le cœur à la fête optimale, optimum si c’est pour rien ça sert à rien les cimetières en novembre et en noir ni les gens qu’on enterre qu’on va jamais revoir ça sert à rien si y’a personne
Bannir ce qui se répète le refrain qui revient reprendre du poil de la bête la barre un peu plus loin Les montagnes qu’on se fait qu’on défait sans histoire le refus du retour à la case du départ ça sert à rien De plus jamais faillir heureux de trois fois rien venir à bout des dragons et plus lâcher les chiens ça sert à rien et les chiens qu’on retient ça sert à rien Si y’a personne
La réponse aux questions qui sont-ils ? et où vais-je ? Les rayons du soleil le matin sur la neige ça sert à rien La petite lumière orange sur le mur, la chaleur les quatre saisons qui passent collée au radiateur collée au radiateur…
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